De quoi s'agit-il ?
La vitamine C est un antioxydant qui aide le système immunitaire et combat les radicaux libres.
Que sont exactement les radicaux libres et pourquoi sont-ils importants ?
Les radicaux libres sont des molécules hautement réactives et instables qui sont produites naturellement dans le corps en tant que sous-produit du métabolisme (oxydation) ou par exposition à des toxines dans l’environnement telles que la fumée de tabac et la lumière ultraviolette. Les radicaux libres ont une durée de vie d’une fraction de seconde seulement, mais pendant ce temps, ils peuvent endommager l’ADN, entraînant parfois des mutations pouvant conduire au cancer ou accélérer le vieillissement.
Pourquoi administrer de la vitamine C à hautes doses ?
L'administration de vitamine C à haute dose est devenue un sujet d'intérêt croissant pour les malades ayant des douleurs chroniques.Selon de nombreuses études et publications, elle peut être utilisée dans le traitement des cancers, lors de règles douloureuses, à la ménopause, de la fatigue, des douleurs, pour des soins esthétiques, les traitement liés au rajeunissement et peut-être d'autres pathologies.Dans les domaines tels que l'oncologie ou la gynécologie, les injections sous-cutanées en intraveineuse de vitamine C à haute dose est utilisée dans de nombreux pays pour compenser les douleurs ou les effets des traitements en chimiothérapie.
Comment ?
La vitamine C peut être consommée/administrée selon les méthodes suivantes :
Comprimé effervescent à boire
L'apport quotidien recommandé (AJR) de vitamine C est de 110 mg / jour pour les hommes comme pour les femmes. Un chiffre qui est facilement atteint par un régime alimentaire riche en fruits et légumes.
Une supplémentation en vitamine C se fait en général à des doses de 100 à 200 mg, mais des doses bien plus élevées sont utilisées dans divers traitements.
Les compléments de vitamine C sont rapidement absorbés par le corps et le surplus (env.80%) évacué dans les urines, c’est pourquoi ils doivent être pris plusieurs fois dans la journée, afin de maintenir un dosage sanguin adéquat, en fonction du traitement souhaité.
À forte dose (supérieure à 1 g), ils peuvent provoquer : des brûlures d'estomac, diarrhée, calculs des voies urinaires. De ce fait, il est difficile de l'administrer à forte dose.
Il est impossible d’augmenter très fortement ses apports en vitamine C par voie orale pour atteindre 15, 25 voir 50 g de vitamine C, car cela détruirait tant votre estomac que vos reins.
Comprimé liposomal à avaler
Le terme "liposomal" désigne une substance encapsulée dans un liposome. C'est une petite vésicule sphérique formée artificiellement avec une paroi externe lipidique (composée d'acides gras) et une cavité interne aqueuse (composée d'eau). Selon son caractère lipophile ou hydrophile, la substance sera incluse dans la paroi ou dans la cavité pour être transportée dans l'organisme au-delà de l'estomac pour une meilleure assimilation par le corps.
Le comprimé liposomal passe la barrière intestinale et diffuse l'essentiel de la substance active contrairement au comprimé effervescent.
La vitamine C liposomale permet d’augmenter l’absorption et est tout à fait indiquée pour une consommation journalière, pour éviter les refroidissements notamment. Mais elle ne sera pas assez puissante pour lutter contre d’autres maladies plus invalidantes.
Ce type de comprimé est utilisé, en complément, entre les injections intraveineuses, pour conserver un taux important de vitamine C (anti-oxydant) dans le sang.
La dose s'établit normalement à 3 comprimés/jour.
Injection par intraveineuse
La seule façon de prendre de la vitamine C à très haute dose, c’est par voie intraveineuse. Cela permet de contourner le passage difficile de la barrière intestinale. Le temps d’absorption est beaucoup plus court, le seuil d’élimination rénale n’est alors pas atteint. La dose préconisée doit être progressive (25 g à 50 g), en fonction de la tolérance du patient et des pathologies à traiter.
Les injections de vitamine C sont quasiment impossibles à mettre en œuvre en France. Ce n'est pas interdit, mais il n'y a pas réellement de produit agréé par l'ANSM disponible pour les réaliser. Aujourd'hui, seul un format en ampoules de 1 ml est disponible en France: c'est la Laroscorbine24. Il est alors impossible de réaliser une injection d'au moins 50 grammes.
En Allemagne, les intraveineuses de vitamine C sont beaucoup plus faciles à réaliser. Il existe notamment un produit appelé Pascorbine (Pascorbin), qui facilite l'injection.
Pascorbin 7,5gr/50ml est un produit autorisé en Allemagne et disponible en pharmacie.
Les injections doivent se faire selon les dosages prescrits par un médecin et sous surveillance médicale d'un médecin ou d'une infirmière.
Certaines cliniques les pratiquent dans la prise en charge du cancer. Ils y associent d'autres types de traitements, comme la vitamine B17 ou l'acide alpha-lipoïque.
Des centres intégratifs se sont développés, à Kehl, Berlin ou Francfort. En Europe, ces centres sont également présents en Autriche et en Lituanie. L'administration de ces soins doit être réalisée sur plusieurs semaines.
- A très haute dose : selon le poids de la personne (jusqu'à 1gr par Kg) pour certains cancers,
- En cure (maladie, douleurs, cancers) de 7,5gr (un flacon de 50 ml) deux à trois fois par semaine pendant six semaines.
La dose de 7,5gr (50 ml) est dissoute dans une poche de NACL (100ml - chlorure de sodium disponible en pharmacie) et injectée au patient.
Pour maintenir un taux de vitamine C élevé dans le sang, les injections sont complétées par les comprimés liposomaux de vitamine C.
Le rôle de la vitamine C sur les cellules cancéreuses
La chercheuse Nadine El Banna (Université Paris-Saclay) étudie une molécule : la vitamine C. Jusqu’à présent, on savait qu’à faible dose, la vitamine C prévenait le stress oxydant. On sait aujourd’hui qu’à des doses plus élevées, cette vitamine augmente ce stress oxydatif, et ce tout particulièrement dans les cellules cancéreuses. Durant son projet, la chercheuse veut poursuivre ses investigations concernant le rôle antitumoral de la vitamine C.
Plus particulièrement, elle souhaite savoir quelle forme de la molécule est la plus efficace entre deux entités : l’acide ascorbique et le déhydroascorbate.
Fondation pour la Recherche Médicale : https://www.frm.org/fr/projets/vitaminec